Avec le vieillissement de la population, la démence, dont la maladie d’Alzheimer est la forme la plus connue, est devenue un enjeu de santé publique important. Ce que l’on sait moins, c’est que la santé buccodentaire pourrait jouer un rôle dans son développement. De plus en plus d’études scientifiques s’intéressent au lien entre les maladies des gencives, dans leurs stades plus avancés, et le déclin cognitif. Bien que ce lien ne soit pas encore totalement compris, il mérite d’être pris au sérieux.
Démence et santé du cerveau : quelques repères
La démence est un terme général qui désigne une détérioration progressive des fonctions cognitives, telles que la mémoire, le jugement, la parole ou encore la capacité à accomplir des tâches quotidiennes. La maladie d’Alzheimer représente environ 60 à 70 % des cas de démence, mais il existe d’autres formes, comme la démence vasculaire.
Les causes de ces troubles sont complexes et souvent multifactorielles : l’âge, les antécédents familiaux, les maladies cardiovasculaires, les traumatismes crâniens ou encore certaines habitudes de vie peuvent augmenter les risques. Aujourd’hui, la santé buccale est de plus en plus étudiée comme un facteur potentiel à considérer.
Que disent les recherches sur le lien entre gencives et cerveau ?
Plusieurs études ont établi une corrélation entre les maladies parodontales (affections inflammatoires qui touchent les gencives et les tissus de soutien des dents) et un risque accru de déclin cognitif. L’hypothèse principale repose sur l’inflammation chronique : lorsqu’une maladie des gencives n’est pas traitée, les bactéries responsables risquent de pénétrer dans la circulation sanguine et d’atteindre d’autres parties du corps, y compris le cerveau.
Ces bactéries, comme Porphyromonas gingivalis, ont été détectées dans le tissu cérébral de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elles pourraient contribuer à une réponse inflammatoire locale qui, à long terme, endommage les neurones et favorise la formation de plaques amyloïdes, caractéristiques de cette maladie.
Une mauvaise hygiène buccodentaire, qui permet à la plaque dentaire et au tartre de s’accumuler et à l’inflammation de s’installer, pourrait donc devenir un facteur de risque évitable dans le développement de certaines formes de démence.
Pourquoi cette information est-elle importante ?
Même si les recherches sont encore en cours pour mieux comprendre le lien exact entre la santé buccodentaire et la santé cognitive, les résultats actuels sont suffisamment significatifs pour nous inciter à agir en prévention. Maintenir une bonne hygiène buccale tout au long de la vie ne sert pas uniquement à préserver ses dents : cela pourrait aussi contribuer à préserver ses fonctions cérébrales.
Un brossage régulier, l’usage de la soie dentaire sur une base quotidienne, une alimentation équilibrée et des visites dentaires de routine sont autant de gestes simples qui peuvent avoir un impact positif à long terme.
Et si protéger votre santé cognitive passait aussi par votre sourire ?
Au Centre Dentaire Anjou, nous croyons à l’importance de la prévention globale. N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour un examen de vos gencives ou pour discuter des meilleures habitudes à adopter pour votre santé buccale… et peut-être aussi pour votre cerveau.